Hanne Andersen
Race : Démon
Sexe : Femme
Âge: 150 ans
Emploi : Professeure d'histoire de l'art / Photographe / Pyrotechnicienne
Habitation: Un appartement à 40mn du centre de londres
Feat : Nikola Selezinko
Fiche: -
Rps en cours : Too bad to meet you again — Ft. Alachou
RP Event Summertime — Ft. Lola
I Talk in : #9999cc
Sexe : Femme
Âge: 150 ans
Emploi : Professeure d'histoire de l'art / Photographe / Pyrotechnicienne
Habitation: Un appartement à 40mn du centre de londres
Feat : Nikola Selezinko
Fiche: -
Rps en cours : Too bad to meet you again — Ft. Alachou
RP Event Summertime — Ft. Lola
I Talk in : #9999cc
And I'm gonna wear it tonight
I wanna get in trouble
I wanna start a fight
( P!nk → So What )
Une rumeur emplie l’amphithéâtre, et l’intervenante fixe un instant son public, un sourire crâne aux lèvres et une lueur amusée dans son regard. Remettant un instant en place ses cheveux sur ses épaules, elle s’avance jusqu’à l’ordinateur pour faire défiler la deuxième partie du diaporama, plaçant quelques mots sur une forme contemporaine vaguement tubulaire avant de retourner à des considérations d’ordre philosophique.
Elle fait les cent pas, agitant les bras et parlant fort, un peu trop peut-être parfois. De temps à autre, sa voix se fait plus dure alors qu’elle apostrophe un auditeur dissipé, le tirant de sa réflexion pour qu’il reporte son attention sur elle. La femme-soleil sourit beaucoup, s’emporte de temps à autre, alors que les images défilent derrière elle et qu’elle les commente avec dédain ou cynisme pour la plupart.
— Ceci, voyez-vous, est l’exemple le plus concret de ce que nous appelons communément "foutage de gueule". Déjà, l’artiste -honnêtement cela me fait mal au cœur de l’appeler ainsi, mais l’autre terme est un peu moins bienséant, est un inconstant incapable de soutenir plus de trois mois la même idée. Son seul talent est d’être côté en bourse. Bon, assez parlé de ça. Un peu d’histoire maintenant.
Un éclat de rire, puis elle tourne sur ses talons et s’en va faire défiler la suite. Son ton se fait plus enflammé alors qu’elle énonce quelques dates, l’âge d’or de l’Angleterre et puis du Danemark, sans que personne n’arrive tellement à déterminer pourquoi. Quelques parallèles un peu étranges entre deux artistes totalement inconnus, puis elle se lance sur un certain Kleist et son ton se fait plus tendre. Continuer, suivre le fil rouge, la politique dans l’art, et malgré ses digressions constantes elle semble y parvenir sans perdre l’auditoire. Elle cite quelques philosophes, remet ses lunettes jaunes en place sur son crâne, écarte ses bras où quelques bandages sont discernables sous ses manches. Ses pieds s’agitent nerveusement même lorsqu’elle s’assied à de rares instants. Son pantalon remonté sur ses chaussettes vert clair.
— Pour conclure, il n’appartient qu’à vous de changer les choses. Ce n’est pas parce que le monde est comme ça depuis votre naissance qu’il ne peut pas évoluer. Battez-vous un peu.
____
Applaudissements. Après tes tirades et tes injonctions, l’auditoire transi te rend hommage, avant que le bruit des ordinateurs que l’on ferme et des cahiers que l’on range ne résonne. Tu restes un instant sur l’estrade, gratifiant d’un sourire les collègues qui te saluent et répondant aux questions de ceux qui osent venir s’approcher. Dans la foule présente, beaucoup de tes étudiants, mais la conférence ouverte au grand public a également attiré quelques historiens et professeurs. En plus de certains curieux. Au bout d’un moment, tu viens remettre tes lunettes en place, signifiant à la petite file que tu n’as pas plus de temps à lui accorder, et te fraies un chemin parmi les petits groupes restés pour débattre. A vrai dire. Tu n’as rien de prévu pour le reste de la journée, mais tu as reconnu un visage familier dans ceux qui souhaitent t’entretenir et il est HORS de question que tu ne lui accordes ne serait-ce qu’une minute de ton temps. Le professeur d’histoire est un homme entre deux âges, capitaliste au possible, mais un peu écologiste tout de même pour paraître un peu moins détestable aux yeux de ses amis politiciens.
Non, décidément, très peu pour toi.
Trottinant jusqu’à la sortie, ta sacoche jetée par-dessus ton épaule, tu t’engouffres dans la rue après avoir repeint tes lèvres moqueuses d’un rouge vif. Le long manteau posé sur tes épaules traine presque au sol et ses poches pleines de coupures de journaux et de notes ballotent doucement contre tes jambes, à un rythme tranquille.
Tu souris à ceux qui croisent ton regard, au serveur du restaurant indien, il est mignon d’ailleurs, et il a l’air gentil, peut-être que tu devrais l’inviter à boire un verre, un de ces jours. Tu souris, et tu ries un peu en voyant les enfants jouer dans le parc, solaire, sûre de toi ; tu sembles heureuse.
Cela fait des années que Londres t’appartient. Tu y as même laissé ta marque. Même si les lieux sont empreints d’histoires, de regrets et d’évènements parfois plus tragiques que glorieux…
C’est le seul endroit où tu puisses te sentir un peu chez toi.
Dernière édition par Enael le Jeu 25 Avr 2019, 11:22, édité 1 fois